Une pratique qui ne fait plus l'unanimité dans les CHSLD de la région

par Salle des nouvelles

Des infirmières qui travaillent au CHSLD Saint-Joseph à Rivière-du-Loup dénoncent une situation qui est devenue insoutenable.

Depuis maintenant plus de 18 mois, elles sont dans l’obligation de prendre la température par voie rectale de tous les résidents, et ce, une fois par jour. Certains résidents seraient même réveillés en pleine nuit pour une prise de température rectale. Sous le couvert de l’anonymat, plusieurs infirmières avouent qu’elles en ont marre de cette procédure, qui était à la base réalisée à des fins de prévention. Selon elles, cette mesure est maintenant considérée comme irrespectueuse, abusive et inappropriée, surtout en tenant pour acquis que la grande majorité des résidents sont maintenant triplement vaccinés.

Gilles Turmel, porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, confirme que la mesure a été mise en place par l’Institut national de santé publique du Québec au début de la pandémie et qu’elle est toujours appliquée. La prise de température par voie rectale est celle qui est jugée la plus efficace et se fait toujours lors de l’administration des soins quotidiens. Il assure toutefois qu’aucun résident n’est réveillé la nuit pour la prise de température. Il ajoute que les infirmières peuvent évidemment procéder par voie buccale lorsque la condition de la personne le requiert.

Selon Gilles Turmel, comme tenu de l'évolution du contexte épidémiologique et des connaissances, l'INSPQ est à réévaluer les différentes mesures mises en place dans les CHSLD, notamment la prise de température. Il semble par exemple que l'utilisation d'appareils à infrarouge permettant la prise de température sur le front ou les tempes serait bientôt autorisée.

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