12 June 2019
par Kévin Beaulé
Plus de 300 professionnels en soins de santé de partout au Québec ont manifesté mercredi midi devant le Centre hospitalier régional du Grand-Portage, dénonçant les conditions de travail difficiles des inhalothérapeutes de la région.
Selon Cindy Soucy, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, les régions du Kamouraska et du Témiscouata pourraient être frappés par d’autres démissions d’inhalothérapeutes dans les prochaines semaines. La situation est déjà critique dans le Kamouraska, mais les autres régions ne sont pas à l’abri.
« On n'a pas encore d'autres démissions, mais on sait qu'au Témiscouata et à Amqui, la situation est critique. Le moral au Kamouraska des inhalothérapeutes est très bas. Ils se sentent sous pression et son épuisés », de dire Cindy Soucy.
Pour sa part, Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la Santé du Québec, cible le manque de reconnaissance de la direction pour expliquer les départs. Elle pointe ainsi du doigt Isabelle Malo, présidente directrice-générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent.
« C'est assez. On demande à la PDG de faire ses devoirs. Elle a des obligations envers la population du Bas-Saint-Laurent. D'autres démissions pourraient survenir dans les prochains jours. Je ne sais pas ce que ça va prendre à cette PDG pour comprendre », de mentionner Nancy Bédard.
Catherine Vachon était egalement présente pour appuyer les manifestants. Inhalothérapeute depuis 2008, elle a récemment quitté son poste à l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima à La Pocatière, provoquant ainsi une onde de choc dans le milieu.
« J'ai réalisé de nombreux appels à l'aide à mon employeur, mais je n'ai eu aucun soutien et aucune reconnaissance. Il m'en demandait toujours plus, ce qui est inacceptable », de confier la mère de famille.