6 August 2019
par Kévin Beaulé
Un commerce de Rivière-du-Loup, pourtant en santé, est obligé de fermer temporairement ses portes en raison d’un manque criant de main-d’œuvre.
Dans un message publié sur les médias sociaux, Danielle Amyot, propriétaire des Jardins de Lotus et de la Nouillerie, a annoncé à contrecœur la fermeture temporaire des cuisines de ses deux restaurants. Elle se dit déchirée entre son amour pour son commerce, qui trouve pignon sur rue depuis plus de 25 ans à Rivière-du-Loup, et sa difficulté de poursuivre dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
La propriétaire se dit à court de ressources qualifiées. Le départ prochain de son fils Émile, qui agissait comme son bras droit, pour un long séjour en Europe l’aura poussé à prendre la décision de fermer son commerce à la fin de l’été. Elle est également ouverte aux propositions qui pourraient permettre aux Jardins de Lotus de continuer leur aventure.
« C'est une décision réfléchie. Je sentais que ça s'en venait depuis au moins deux ans. En septembre prochain, je vais encore perdre au moins six employés en raison du retour aux études. Je suis très émotive aujourd'hui de prendre cette difficile décision », de dire Danielle Amyot lors d'un entretien téléphonique.
Voici en intégralité la lettre signée par Danielle Amyot :
Après l’été, la pause…
Chers amis Lotus,
C’est à contrecœur que je vous annonce aujourd’hui la fermeture temporaire des cuisines des Jardins de Lotus et de La Nouillerie à compter de la fin août.
Je n’ai d’autre choix que d’accrocher les woks. Je suis déchirée entre mon amour passionnel pour ce commerce, que j’ai la fierté de voir pousser depuis plus de 25 ans, et les difficultés que j’éprouve à poursuivre dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Cela fait quelques mois que j’explore toutes les possibilités pour bien vous servir après une vague de départs successifs, mais je suis maintenant à court de ressources qualifiées. L’envol prochain de mon fils Émile, qui était aussi mon bras droit, pour un long séjour en Europe est venu confirmer ma décision.
Cela dit, j’accueillerai à bras ouverts toutes les idées, même les plus audacieuses, qui permettraient de continuer à faire fleurir les Jardins. Je suis donc disposée à recevoir les propositions de gens qui souhaiteraient reprendre le flambeau ou même occuper mon local pour tenter une nouvelle aventure commerciale.
Qui aurait cru, en 1993, qu’un restaurant d’inspiration asiatique survivrait plus d’un quart de siècle sur la rue Lafontaine ? Je vous remercie de votre fidélité et de votre curiosité et j’espère que vous profiterez du prochain mois pour venir déguster votre plat préféré...
À bientôt !
Danielle Amyot
